GÉNÉALOGIE DES BRISSON

Les ancêtre des Brisson venus d'Aunis

Il est rare que l'on puisse  trouver le rôle des passagers embarqués pour la Nouvelle France. Le 25 mai 1664, un voilier arrive en rade de Québec, <<conduit par le sieur Filis>>, nous apprend le Journal des Jésuites. C'était le Noir et son capitaine était Pierre Fillye, de Brest. Or, la liste des passagers a été retrouvée aux Archives de la Charente-Maritime. Au nombre de ceux-ci, René Brisson, de La Rochelle, ancienne province d'Aunis.

 
                    En fait, ce pionnier était originaire de Saint-Xandre,  une commune de plus de 3000 habitants située à environ sept kilomètres au nordet de La Rochelle, sur la D 9.  Fils de Pierre et de Marie Navarre, il signa un contrat de mariage par-devant le notaire Paul Vachon moins de quatre mois après son arrivée, soit le 6 septembre 1664, avec Anne, fille du maître tonnelier Jacques Veina et de Marie Boisdon(Bourbon). Au moment du mariage, René disposait déjà d'une concession sur la cote de Beaupré.

        En novembre 1659, Nicolas Couillard de Belleroche, fils de Guillaume ( gendre de Louis Hébert), cédait une terre a Antoine Duhamel  dit Marette. Celui-ci, l'année suivante, déclarait avoir obtenu ce titre au profit de René Brisson. Couillard fut tué par les Iroquois en 1661. Le 1er janvier 1664, la mère de ce dernier, Guillemette Hébert, (fille de Louis), reconnaissait la validité de plusieurs concessions dont celle accordée à Duhamel. C'est là que les recenseurs notent la présence du couple Brisson/Vezina en 1667, mais ils n'y constatent aucune culture. C'est probablement parce que René exerce à Québec son métier de boucher.

        Le couple Brisson/Vezina eut neuf enfants, dont quatre fils. L'aîné de ceux-ci, qui portait le même prénom que son père, fonda un foyer, en 1696, avec Geneviève Têtu, la fille de Pierre et de Geneviève Ribaud, qui lui donna quatre fils et cinq filles. En 1698, Charles conduisit à l'autel Marie Letarte, fille de Charles et de Marie Maheu (6 enfants dont 3 fils). En 1707, Jean unissait sa destinée a celle de Catherine Dancosse, fille de Pierre et de Madeleine Bouchard. Les dictionnaires généalogiques ne nous renseignent pas sur le destin du quatrième fils, François. Trois des quatre filles se marièrent aussi, à des colons nommés Mathieu Guay, Nicolas Julien et Nicolas Binet.

        Les trois frères mariés se fixèrent à la Rivière-Oouelle. Plus tard, Jean, s'installa à la Pocatière, vers 1715.

        On ne connaît pas la date exacte de la mort de l'ancêtre René, mais ce fut entre le 11 novembre 1697 et le 24 novembre 1698, date des contrats de mariage de sa fille Geneviève et de son fils Charles. Quant à Anne Vézina, elle décéda le 29 décembre 1687;  sa mère était morte la veille. Leur sépulture eut lieu le 31 décembre. Anne n'avait encore que 36 ans; elle avait épousé René Brisson a l'âge de 12 ou 13 ans.

        En 1964, les familles Brisson rendaient hommage aux ancêtres René Brisson et Anne Vézina au moyen d'une inscription sur la façade d'une pittoresque chapelle de procession, à l'Ange-Gardien, mais elle fut plus tard retirée parce que, disait-on, René ne pouvait être considéré comme un pionnier de la paroisse bien qu'il s'y fut marié et certains de ses enfants y avaient été baptisés.

        Le deuxième ancêtre de nos Brisson, par ordre chronologique, était originaire de la paroisse Saint-Seurin de Bordeaux(France). Fils de Sébastien Brisson et de Jeanne Lacoste, il portait le même prénom que son père. A Montréal, en 1709, il épousait Catherine Pillat ,  fille de Pierre et de Marguerite Moulinet et veuve de Pierre Charron, à qui elle avait donné douze enfants; elle avait 60 ans bien révolus, de sorte que l'union demeura sans postérité. Bordeaux était alors dans  l'ancienne province de Guyenne.

        En 1722, à Repentigny, Sébastien se remariait, à Marie Marguerite Rivière, fille de Pierre et de Marie-Anne Mousseau et veuve de Jacques Beaudoin. Elle avait été mère de neuf enfants et en présenta un, Mathurin, à son nouveau mari. Baptisé en 1723, Mathurin épousa à L'Assomption, en 1752, Marie-Josèphe Janson dite Lapalme, fille de Christophe et de Madeleine Gauthier.

        Mais un autre Sébastien Brisson apparaît sans les dictionnaires généalogiques, probablement un fils naturel que Sébastien (père) aurait eu de Marie Bruneau, fille de François et de marie Prévost.
        Il épousa a Lachine, en 1721, Marie-Anne Morel dite Lafontaine, fille naturelle de Jacques et de Marguerite Barsa, fille adoptive de Claude Sansart. Selon le généalogiste René Jetté, ce couple a eu quatre enfants dont deux fils, mais il semble quel l'énumération n'en est pas complète. Le père Archange Godbout, premier président de la Société généalogique candienne-francaise, trois de ceux-ci se seraient mariés à leur tour.

        Pour terminer, évoquons la mémoire d'un troisième ancêtre, Nicolas Brisson, fils de Christophe et de Thérèse Blondot, originaire de Badonviller, qui vint au Canada dans les rangs du régiment de Languedoc. Badonviller est de nos jours une commune de Meurthe-et-Moselle. Elle compte un peu moins de 2000 habitants et est située sur la D 992. Depuis Lunéville, la N 4 conduit vers l'est, en 16 km, jusqu'à la départementale susmentionnée qui, sur la droite, atteint Badonviller en 13 km. Nicolas était donc un Lorrain.

        Au Canada, Nicolas rencontra la veuve d'un autre soldat, Marie-Josèphe Paysan, et en fit sa compagne sans l'épouser. Deux fils naquirent de leur cohabitation, Nicolas-Jacques (1758) et Ambroise (1760), a Montréal, ou l'unité du père était en service. Le 8 septembre 1760, Montréal capitulait. au cours des semaines suivantes, les troupes françaises se rembarquèrent et Nicolas avec elles, laissant sa compagne et ses deux fils.

        Dans un article portant sur l'ancetre  (mémoires, Soc, généal, can-francaise, # 163) Mme Estelle Brisson nous renseigne sur les deux fils. En 1787, Nicolas-Jacques épousait la belle-soeur de son frère, Agathe Gagnon, fille de Louis et de Marie Laporte, et fût père de 16 enfants. Ambroise avait pour sa part conduit Marie Gagnon à l'autel huit ans plus tôt; elle lui donna 15 enfants.

        Dans L'Escole Brissonnière, bulletin de l'Association des familles Brisson, M. Gilles Brisson écrit que de nombreux descendants des frères Nicolas-Jacques et Ambroise habitent les régions de l'Assomption et de St-Jacques de l'Achigan, de même que celle de Montréal. On en trouve également a Embrun, Ontario, et dans le village voisin de Brisson.
 

                  RENÉ BRISSON

Fils de Pierre Brisson et de Marie Navarre, né vers 1635, René Brisson est originaire de la commune de Saint-Xandre, près de La Rochelle, ancienne province d'Aunis.

le 25 mai 1664, René Brisson arrive comme passager sur le voilier "Le Noir". Il reçoit peu après une concession sur la cote de Beaupré. Moins de quatre mois après son arrivée, il signe un contrat de mariage, que prépare le notaire Paul Vachon, le 6 septembre, avec anne Vézina, âgée de 12 ou 13 ans, fille de l'ancêtre et maître tonnelier, Jacques Vézina et de Marie Boisdon.

René exerce le métier de boucher a Québec. Le 25 mars 1681, René Brisson forme une nouvelle société avec Jean Mathieu, Guillaume Guillot et David Corbin pour exploiter une boucherie durant une année.

Le couple Brisson/Vezina apporte à la jeune colonie, neuf enfants dont quatre fils. Pour cette généalogie qui nous concerne, c'est le fils de Charles Brisson, né et baptisé le 28 mai 1670, à Chateau-Richer.

Charles Brisson épouse le 26 novembre 1698, a l'Ange-Gardien, Marie Letartre, née le 29 août 1681, fille de Charles Letartre et Marie Maheu. Ensemble, ils ont six enfants dont trois fils.

C'est Ignace Brisson , né en 1702 qui continu le lien, en épousant le 1er décembre 1731, Marguerite Lavoie, née en 1711, fille de Pierre Lavoie et Constance Duchesne.

Finalement , à la quatrième génération, le lien se poursuit jusqu'à la mère de mes enfants, par Geneviève -Ursule Brisson, née en juin 1748, qui épouse le 20 octobre 1766, Jean-François Dufour, né en avril 1743, fils de Gabriel Dufour et Geneviève Tremblay.

L'aïeule des Brisson, Anne Vézina décède a l'âge de 36 ans, le 29 décembre 1687, le lendemain de la mort de sa mère, Marie Boisdon. son corps est enterré  la veille du jour de l'an 1687.

On ne connaît pas la date exacte de la mort de l'ancêtre René Brisson. Sa mort se situe entre le 11 novembre 1697 et  le 24 novembre 1698, n'étant plus au mariage de son fils Charles.
 

GÉNÉALOGIE DE LA FAMILLE
                BRISSON
Les époux                                   Lieu et date de mariage
François et Élisabeth Perreault      France
François et Madeleine Landais      Rimouski, 7 janvier 1758
François et Geneviève Gagnon      La Pocatière,  23 février 1784
Amable et Anastasie St-Laurent     Rimouski,    4 mars 1867
Jean-Baptiste et Georgina Martin   St-Anaclet, 25 octobre 1892
Télesphore et Appoline Poirier      Ste-Blandine, 5 avril 1921