Mon amour pour les minous:

A 3 ans, j'eus mon premier minou, un beau chat jaune et blanc.  Ce fut un chat dont ma mère se rappela toute sa vie, car c'est a cet âge qu'il m'arriva toute un aventure, et  tout cela a cause du minou. Je voulais avoir de la monnaie et en voulant tenir le chat dans mes bras, j'avalai la monnaie. Cela a pris 3 jours a mère pour s'apercevoir de mon aventure. On m'amena a l'Hôtel Dieu de Québec et on m'ôta le 25 sous.  Ce fut ma mère qui me raconta cette histoire, moi, impossible de me souvenir ça.

Le camion

Un jour , une toute petite fille,  attendait son papa.  Elle avait 3 ans, comme vous le savez, un enfant ne connaît pas le danger. Alors  pour être sure qu'il me voit bien, je m'assoyais dans la rue tout juste comme papa arrivait. Imaginez-vous la première fois, la peur que je lui fis. Mais en bon papa patient et aimant beaucoup sa petite fille, il débarqua et me prit dans ses bras et oups dans le camion. Comme j'avais fait un beau tour de camion, de la rue au stationnement. Mais a 3 ans, c'était déjà beaucoup et quand j'arrivai dans la maison, maman dit a mon papa: tu as bien vu Marielle??? Oui, j'etais dans ses bras. Voilà une petite histoire qui finit bien.

 
J'aimais beaucoup aller en camion, mon père m'amenait parfois et quand je voyais un restaurant ou une épicerie, je savais que la liqueur Orange Crush c'était très bon. Des que j'apercevais cette affiche, il parait que je me mettais crier , il y a quelque chose de bon là-bas. Sans trop savoir prononcer les mots, mais je savais d'instinct que c'était de bonnes choses.  Et durant les années 1942 -1945, ce n'était pas a tous les jours que nous avions des sucreries.
 
Comment un enfant de trois ans peut- elle être devant les Bonnes Soeurs, ou plutôt les Religieuses,  dans les années 1942? Une belle petite fille sage et pleine d'attentions.  Comme j'etais un  peu  curieuse,  lors de la visite des religieuses, qui venaient quêter du manger et un peu d'argent, je m'étais installe tout près d'une de ces religieuses et imaginez-vous  ce qui arriva??? J'ai lâche un gaz intestinal autrement un "pet" hihihiihihihihi . Eh ma mère dans ces états, ne savait plus quoi faire pour s'excuser, mais moi en toute bonne petite fille, j'ai trouve cela bien drôle. Il ne devait sûrement pas sentir beaucoup , j'etais trop petite.

Le magasin général:

De 1942 a 1945, mon père eut  un magasin général. Oh qu'il y en avait de bonnes choses dans tout ça, surtout les bonbons. Et vous savez pas quoi, j'amenais ma petite amie Louisette, et toutes les deux nous mangions des bonbons que j'allais chercher a la cachette de mon père. Ils étaient meilleurs parce que je n'avais pas la permission. Ce fut de très belles années.

Les Sleighs:

 Vous avez connu les chevaux et les "sleighs" pour l'hiver? Quel beau portrait de famille , partir tous les trois, ma mère , mon père et moi, avec une "sleigh "et le bel étalon noir que nous avions.  Nous allions voir ma grand-mère,  au Jour de l'an. Comme c'était a 4 milles de chez nous ,  ma mère y mettait des briques chaudes, pour nos chauffer nos pieds , une grande  peau d'ours noir qui servait de couverture.  Que c'était beau se promener en hiver avec les grelots, et la belle neige blanche. Nous avions les joues toutes rouges lorsque nous arrivions et  ma grand-mère était recevante,  les hommes avaient leur petit boire comme elle disait, du gros gin , les femmes,  du  thé, et les enfants du lait  ou de la liqueur a l'orange. Ce furent mes premiers hivers dont je me souviens .Les années passèrent et j'etais vraiment heureuse. De bons parents et surtout des oncles et des tantes qui me gâtaient beaucoup. Deux grand-mères aussi qui m'aimaient beaucoup. Je n'ai que de beaux souvenirs de cette période.
 

Mon premier voyage a Montréal:

 A 9 ans, je fis mon premier voyage a Montréal. Quel événement! Mon père avait un Ford vert, 1948 , tout neuf. Avant le départ, nous en parlions beaucoup. Qu'allaient-ont faire a Montréal? Visiter la parente. Mes tantes m'amenaient ou il y avait des choses  intéressantes pour un enfant: le parc Belmont,  la maison des Nains, la rue Ste Catherine, la rue St-Hubert, le parc Jarry. Comme je faisais de beaux voyages. Durant l'été, j'allais aussi  passer quelques semaines de vacances.  Plus tard,  je continuai quand même a  voir mes tantes , mais un  peu moins car elles étaient mariées.  Durant mes vacances, j'appris beaucoup de choses sur les  laitiers,  les boulangers, le vendeur de glace. Ce fut toute une découverte que de m'apercevoir que c'était les  chevaux qui faisaient la "run " de lait, comme ils disaient  a Montréal. Ils arrêtaient partout sans que leur maître leur disent quoi faire. Et moi qui aimait les chevaux, je les trouvais bien beaux et surtout passionnant d'avoir appris  autant de choses sur les chevaux.

Un cheval comme cadeau:

Un certain soir du mois de décembre, dans le début des années 1950, qu'elle ne fut pas la surprise de mon père, quand un monsieur frappa a la porte pour nous offrir un cheval. Mon père dit non, nous n'en avons pas besoin, mais il insistait pour vendre le cheval a mon père. Nous n'avions ni écurie, ni foin, enfin rien pour garder un cheval. Après insistance de la part du monsieur en question, mon père décida de l'acheter. Il me demanda: Est-ce que tu aimerais avoir  un cheval? Vous savez bien que j'ai dit oui. Ce n'était pas un trotteur ou un ambler, mais un cheval de travail. Peu importe, c'était un cheval.  Mon père le mit en pension chez un voisin, et la , il me sortit la belle sleigh que nous avions quand j'avais mes 3 ans. Quel beau souvenir!  J'etais fière de mon cheval et souvent je me promenais avec les petites amies dans le village. Nous allions  voir d'autres petites amies. Ne connaissant  pas trop trop les chevaux, je dus apprendre a atteler mon cheval. Mais ce fut un bel hiver, pour une petite fille comme moi.

Les autos et les camions:

Plus tard je commencerai a m'intéresser aux automobiles et aux camions.  Que de beaux jouets. Mon père avait 6 camions alors j'en avais alors un pour chaque jour presque. Mon père ne voulant pas que j'apprenne a conduire les camions, me défendit bien d'y toucher, mais , il  m'avait dit que je ne pourrais jamais les conduire dans la rue, c'était trop dangereux, mais dans la cour il ne m'avait rien défendu. Je me décidai a prendre un camion et a  le sortir du garage. Avancer et reculer, jours après jours, c'était tout ce que je pouvais faire , et je me pratiquai beaucoup . Un jour mon père arriva et j'etais dans le camion et je savais le conduire. Je reculais et j' avançais  sans  problèmes, mais je ne pouvais aller dans la rue. Maintenant, je pouvais conduire alors j'allai dans la rue. Hi hi hi.  Mon père ne l'a pas trouve drôle,  mais ne me gronda pas, j'etais sa'' tite'' fille comme il disait. Ma mère était presque fière de moi que je puisse savoir conduire un camion, mais ne le disait pas a mon père.  J'avais appris a conduire un camion 5 tonnes, qui dans  le temps était très gros, aujourd'hui ce serait comme un Tonka. Ce qui me fut bien pratique plusieurs années plus tard.  Je suis devenue une bonne conductrice,  grâce a mon père . Mon  meilleur professeur, ce fut mon père. Il avait une patience d'ange. Je l'en remercie de tout ce qu'il m'a appris.

Mes années de pensionnat:

J'allai au couvent plusieurs années. Et il y eut aussi des choses très drôles qui arrivèrent. Un jour entre autre, nous avions décidées,  quelques filles seulement, de rire et avoir du plaisir. La religieuse n'étant pas dans sa cellule, nous avons discute de quel tour on pourrait bien faire. Ce fut décide que nous mettrions du Noxema a une fille qui avait la façon de s'asseoir  toujours en levant sa jaquette. Aussitôt dit aussitôt fait. C'était un plaisir que de lui  jouer un tour. Nous  primes:  kleenex et Noxema, et nous fîmes une belle tartine de Noxema que nous mimes dans son lit. Mais quelle surprise! Comme elle recommençait son petit jeu de tous les soirs, lever la jaquette, s'asseoir sur le bord du lit, c'était facile de lui jouer un tour. Et v'lan , les foufounes dans le Noxema, imaginez le cri !  Toutes les filles du dortoir attendaient pour savoir ce qui arriverait. Elle  fut très fâchée de voir que toutes les filles riaient d'elle. Jamais elle ne recommença ce petit jeu. Et nous , nous fumes quitte de lui acheter un nouveau pot de Noxema.

Un autre jour, nous avions encore envie de jouer un tour, mais ce fut la religieuse qui eut la surprise de sa vie.  Comme a chaque soir, nous devions dire le chapelet, agenouillées au pied de notre lit.  Une fille avait apporte un petit bonhomme qui faisait pipi lorsque l'on pesait sur la poire qui était remplie d'eau. Imaginez-vous , en disant le chapelet, comment cela pouvait être drôle. Toutes les filles riaient et la Soeur, quand elle s'aperçut de ça, elle nous enleva le petit bonhomme et ne pu s'empêcher de sourire.  Car elle aussi avait jouer des tours durant son pensionnat. Ce fut un soir ou le chapelet  finit très vite. C'était la belle vie au  pensionnat, on n'avait pas a se casser la tête car les Soeurs le faisaient pour nous.
       Mon voyage a Toronto
 En 1983,  soit le 11 mars, je partais pour Toronto. Quel beau             voyage!   Ayant voyagé au  Québec, mais  jamais a l'extérieur de la province, c'était le voyage du siècle pour moi. Le 11 mars, je pris le train Via Rail pour la grande aventure qui devait durer que trois semaines. Cependant cette aventure dura près de 11 ans. Je n'avais  jamais pris le train pour une aussi longue distance, soit près de 500 milles. Toute énervée, je ne dormis pas beaucoup la nuit précédant mon départ. J'avais hâte d'arriver la-bas. Je m'en allais vers l'inconnu et c'était fascinant.  Je rencontrai une dame dans le train, qui me donna quelques bonnes adresses ou je pouvais trouver de l'aide en français. Ce qui me rendit un service énorme par la suite.  Enfin , vers les 8h20 , du soir, je débarquais a Union station, a Toronto. Et quelle ne fut pas ma surprise, personne pour m'attendre a ma descente du train. J'avais pourtant téléphone a mon beau-frère de venir me chercher car je ne connaissais rien de cette ville. Mais , quelle surprise! J'avais sortie par la mauvaise porte. Mon beau-frère me retrouva et j'etais très heureuse. Nous primes un taxi et nous voilà parti pour la grande aventure.
Les premières semaines furent pour moi toute une découverte. Le Eaton  Centre, le quartier chinois avec toute son histoire, le fashion district, les quartiers:  grec, italien, portugais, noir, cela  m'impressionna beaucoup. Ne parlant pas anglais du tout, c'était assez difficile de demander des explications mais avec un crayon et du papier, je finis par me faire comprendre. Maintenant, je ris de cette aventure, car maintenant je sais me faire comprendre.  J'etais bien et heureuse d'être la-bas.  Je  devais faire qu'un petit voyage, mais a ma grande surprise aussi, je restai la-bas, dix ans a Toronto et un an a Niagara Falls.